La Transmission de la Bible
 “Le ciel et la terre 
passeront, mais mes paroles ne passeront point.”  
Jésus Christ en Matthieu 24:35  
 
       
 
 
 
       

       La Bible et Archéologie        
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I. La Bible 
est le produit de l’inspiration de Dieu.  Nous pouvons 
remercier Dieu d’avoir communiqué avec l’humanité et d’avoir 
fait enregistrer cette communication.
2 Timothée 3:15,16  
...Les saintes lettres... Toute Ecriture est inspirée de Dieu...
2 Pierre 1:21 C’est 
poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la 
part de Dieu.
 
II. Jésus a 
promis que ses paroles (la Parole de Dieu) ne 
disparaîtraient jamais.
        A.  
La plupart de ce qui a été écrit dans l’Antiquité a disparu depuis 
        longtemps.
1. Posidonius, le plus 
célèbre des Rhodiens du II siècle avant J-C 
a écrit une oeuvre appelée “Histoires universelles” qui n’existe plus.
2. Galien de Pergame (II 
siècles avant J-C) est le plus célèbre 
médecin de l’Antiquité.  Selon Will Durant (vol.9, p. 102), “Des cinq 
cents volumes qui lui sont attribués, il en reste cent dix-huit...”
                        3. 
Il ne reste qu’un seul manuscrit grec qui contient l’oeuvre de 
                        
Tacite.
 4. Les textes de César, 
Tite-Live, Platon, Thucydide et Suétone ont 
chacun moins de 21 manuscrits témoins.
5. L’Iliade de 
Homère, écrit vers 900 ans avant J-C est connu par 
643 manuscrits, le plus ancien datant d’environ 400 avant J-C.
6. “Erudits et savants ne 
manquaient pas ; leur renommé 
momentanée courait le monde,” dit  Will Durant, historien laïque, 
en parlant de la Syrie sous le régime romain.  Il donne l’exemple 
de Nicolas de Damas qui “ ne fut pas seulement le mentor 
d’Antoine, de Cléopâtre et d’Hérode, mais il entreprit la lourde 
tâche d’écrire une histoire universelle, labeur, devant lequel 
Hercule lui-même aurait reculé.  Le temps charitable a 
englouti tous ses ouvrages ; apparemment il en fera autant 
des nôtres” (Histoire de la civilisation, vol. 9, page 113).
                                                                          
         
B. Par contraste, la Parole de Dieu est abondamment attestée (prouvée).
1. 5 300 anciens manuscrits 
grecs 
2. Plus de 10 000 manuscrits 
latins
                        
3. Plus de 9 000 manuscrits dans d’autres traductions (“versions”) 
                        
anciennes
4. Les fragments de papyrus du Nouveau Testament les 
plus vieux 
(I et II siècles après J-C) témoignent de son origine pendant la vie 
des tout-premiers chrétiens. 
 
C. Il faut 
remarquer la préservation miraculeuse du texte 
biblique qui atteigne presqu’à la perfection.  
En accomplissement des 
paroles de Jésus, aucune parole des Ecritures Saintes n’a jamais été 
perdue : elles sont toutes là, encore aujourd’hui, dans les manuscrits.  Parler
d’une prétendue corruption du texte biblique n’est que l’incrédulité obstinée et
déraisonnable.
 
III. Résumé de la transmission de la Parole de 
Dieu
 
A. 
L’écriture existe depuis environ 3 000 ans avant J-C.
Les supports : 
tablettes d’argile, 
pierre, ostracon (les chutes de poterie 
cassée), parchemin, papyrus, papier, ordinateur...
 
B. Moïse 
(XV siècle av J-C) est le premier “écrivain” biblique.  
Il a écrit les 
5 premiers livres de la Bible (appelés Le Pentateuque “5 livres”).  Il les a 
écrits sur du parchemin.  Les parchemins étaient cousus ensemble pour 
former des “rouleaux” jusqu’à 40 mètres. On ne connaît pas quel style 
d’écriture il utilisait, mais la langue était l’hébreu.  Les Israélites, comme
la plupart des anciens, écrivaient dans les rouleaux. Au fur et à mesure 
que les prophètes étaient “poussés” ou “inspirés” par Dieu, leurs écrits 
étaient recueillis et distribués parmi les communautés juives.  Quand 
un manuscrit était devenu trop usé, on le plaçait dans une petite pièce. 
Lorsque la pièce était remplie, ou qu’une persécution se déclenchait, 
on allait enterrer les manuscrits en “terre sacrée”.  On pense que 
certaines des grottes de la Mer Morte étaient des “terres sacrées”. 
 
C. La 
première traduction a était écrite en langue grecque.  
Cela 
s’est passé à Alexandrie. Le roi égyptien Ptolémée Philadelphie 
(285-246 av J-C) avait créé une grande bibliothèque pour y placer un 
exemplaire de toute la littérature du monde.  Cette traduction s’appelle 
“La Version des Septante”, en souvenir des 70 personnes qui ont achevé
la traduction.  Lorsque le Nouveau Testament fait une citation de l’Ancien 
Testament, il empreinte  souvent une partie de la “La Version des 
Septante”.  Aussi, le Nouveau Testament fait des citations directement du 
texte hébreu.
 
D. 
Puisque la langue hébraïque est très ancienne et à cause de 
l’émigration des israélites dans divers pays, l’hébreu biblique est devenu 
petit à petit incompréhensible aux gens.  L’hébreu parlé est devenu 
l’araméen.  Il était donc nécessaire de traduire 
en paraphrases 
l’hébreu en araméen dans les synagogues.  
Ces traductions 
spontanées étaient appelées des “targums”.  Plus tard, on écrivait 
les “targums” aussi.  Quelques citations dans le Nouveau Testament 
viennent aussi de ces “targums”.  Nous pensons que Jésus parlait 
l’araméen mais lisait aussi l’hébreu.
 
E. 
Après l’Ascension de Jésus Christ, le Saint 
Esprit a poussé 
(inspiré) certains des disciples de Jésus à rédiger les Evangiles. 
Aussi a-t-il poussé Paul, Jean et d’autres à rédiger les divers livres que 
nous appelons “le Nouveau Testament”.  Tout au début ces écrits sur 
papyrus circulaient comme des oeuvres indépendantes (2 Timothée 4:13 ; 
Colossiens 4:16).  On peut supposer que dans chaque communauté 
chrétienne, plusieurs personnes prenaient le temps de recopier 
chaque nouvel “Epître” avant de l’envoyer à la prochaine communauté. 
 
                        
1. Ces copies devaient être assez nombreuses car pendant les 
                        
premiers trois siècles de notre ère, quand les romains persécutaient 
                        
les chrétiens (au début dans une région à la fois et plus tard dans 
                        
tout l’empire), on cherchait systématiquement les livres sacrés pour 
                        
les détruire.  En dépit de toute cette destruction, la Bible est 
                        
parvenue jusqu’à nous dans ces langues d’origine !  
 
                        
2. Une fois que la religion chrétienne ait été agréée, Constantin le 
                        
Grand ( dans l’année 331)  a commandé 50 Bibles entières en 
                        
langue grecque, aux frais de la trésorie impériale.  Ces Bibles 
                        
devaient être placées dans les églises que Constantin prévoyait 
                        
de faire construire. Un des plus anciens manuscrits grecs de la 
                        
Bible entière semble faire partie de ces 50 à cause de son “style 
                        
luxueux” et du fait qu’ils datent du IV siècle.  C’est le "Codex 
                        
Vaticanus."
 
                        
3. Pour les documents du Nouveau Testament, comme pour les 
                        
nombreux écrits profanes de l’Antiquité, chaque papyrus et 
                        
chaque parchemin se détruisait avec le temps.  C’est ainsi que 
                        
très peu de documents très anciens sont parvenus jusqu’à nous.  
                        
La majorité des anciens manuscrits conservés aujourd’hui viennent 
                        
des régions au climat sec, tels l’Egypte et les alentours de la Mer 
                        
Morte.  Seules les oeuvres recopiées nous ont été transmises.
 
                        
4. Après l’invention du “Codex” (le livre à feuilles reliées qui a 
                        
remplacé le rouleau), les diverses parties du Nouveau Testament 
                        
circulaient en groupes : soit les Evangiles, soit les Epîtres de Paul, 
                        
soit les Epîtres Générales (Jacques, Pierre, Jean, Jude), soit les 
                        
Actes des Apôtres, soit l’Apocalypse.  Il était  impossible de relier 
                        
tous les 26 livres du Nouveau Testament par un même relieur.  
                        
Quand il s’agit d’une Bible entière, celle-ci comprend plusieurs 
                        
volumes.  Pour économiser les matériaux, il arrivait de relier des 
                        
oeuvres littéraires non bibliques dans un même volume avec des 
                        
livres bibliques.  C’est ainsi que certains livres apocryphes ont été 
                        
transmis jusqu’à nous.  
 
                        
5. En Occident, on copiait surtout en latin la Vulgate de Jérôme. 
                        
Cinq traditions différentes de la Vulgate se sont développées à 
                        
travers les siècles.  Vers l’année 800, Alcuin (conseilleur 
                        
intellectuel de Charlemagne) a essayé de rétablir le pur texte de 
                        
Jérôme. Les copistes étaient surtout des moines.   Dans l’Orient, 
                        
on copiait des manuscrits correspondant à sa propre langue. 
                        
Le texte grec a été copié à la main jusqu’au XVI, malgré l’existence 
                        
de l’imprimerie depuis plus d’un siècle !  L’église orthodoxe grecque 
                        
produisait aussi des “Lectionnaires”, c’est-à-dire des portions des 
                        
évangiles à lire dans le culte le dimanche.  Ce sont des manuscrits 
                        
grecs ayant moins de valeur historique.
 
                        
6. Avant Alcuin, les manuscrits littéraires étaient écrits en lettres 
                        
majuscules.  Les oeuvres manuscrites étaient très chères. Alcuin a 
                        
adapté les lettres cursives en lettres  “minuscules”, permettant 
                        
d’économiser la place, etc.  (Jusqu’alors les lettres cursives ne se 
                        
servaient que pour les écrits non littéraires telle que la 
                        
correspondance.)  
 
F. A 
l’origine tout le Nouveau Testament était rédigé en langue 
grecque, la langue “internationale” de l’époque, 
comme la langue 
latine au moyen âge, la langue française aux XVII et XVIII siècles et la 
langue anglaise aujourd’hui.  Au fur et à mesure que le message de Jésus 
Christ s’est répandu dans les divers pays, les chrétiens devaient, comme 
les juifs auparavant, faire des traductions spontanées dans les églises.  Plus
tard les traductions ont été écrites.
1. Les versions en vieux 
latin entre 150 et 400 ap J-C
2. Les versions en vieux 
syriaque à partir de l’année 150
3. Les versions égyptiennes 
(sahadique, bohairique) à partir de 250
                        
4. La traduction gothique d’Ulfilas (mort en 381)
                        
5. La Vulgate de Jérôme (dont les Evangiles ont été achevés en 384)
6. La version géorgien V 
siècle
7. La version arménienne V 
siècle
8. La version éthiopienne VI 
siècle
9. Une traduction en arabe 
VII siècle, qui est disparue
10. Une traduction slave IX 
siècle
                        
11. Des parties plus ou moins importantes ont été traduites en 
                        
anglo-saxon (VII ou VIII siècle) ; occitan (au plus tard XI siècle par 
                        
les Cathares, dont le seul exemplaire survivant est à Lyon) ; vieux 
                        
français XII siècle (pour Pierre Valdo, puis colporté par les “Pauvres 
                        
de Lyon), en vieil italien par les Vaudois en Savoie orientale).  La 
                        
Bible de l’Université de Paris en 1250.
 
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L’imprimerie a été 
introduite en Europe au XIV siècle mais attendait l’invention 
des caractères mobiles par Johannes Gutenberg pour devenir efficace.  Fin de 
l’époque manuelle (“à la main”).  Désormais  notre compréhension du monde sera
transformée par la technologie.  Nous aurons de plus en plus de mal à 
comprendre “les anciens”.  En ce qui concerne les manuscrits, on ne comprend 
plus rien.  Nous achetons des journaux et des livres très facilement.  A 
l’époque 
avant l’imprimerie, un livre aurait coûté, disons deux --peut-être plusieurs-- 
belles 
vaches, une petite fortune!  Un seul livre représentait entre un et trois ans de
travail partagé entre plusieurs personnes.  Notre époque de “perfectionnisme 
informatique” n’a rien à voir avec l’homme romain ou médiéval.  L’optique de 
multiplication avant l’imprimerie était : “chaque copie est unique et bonne 
malgré 
l’erreur humaine” ;  mais l’optique moderne de multiplication est : 
“grand tirage mécanique, identique et (en principe) sans erreur”. 
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G. La 
publication du texte grecque imprimé commence avec 
Erasme, 1516, une année avant  le début de la Réforme.  
En 1522 la 
“Polyglotte Complutensienne” est sortie avec “l’imprimatur” du pape, 
c’est-à-dire son autorisation ecclésiastique.  Robert Estienne “Stephanus” 
imprimeur du roi de France a sorti 4 éditions entre 1546 et 1551 (Paris, 
puis Genève).  Dans son édition de 1550 il a ajouté en bas de page les 
“variantes” de 15 manuscrits grecques.  C’est le début de la “critique 
textuelle” pour perfectionner le texte grec imprimé.  Neuf éditions 
ont étaient imprimées par Théodore Beza, huguenot, entre 1565 et 1604.  
Les frères Elzévir ont publié 7 éditions 1624 et 1678.  De leur 
introduction est venue la petite phrase “textus receptus” (le texte 
reçu), 
titre du texte traditionnellement imprimé jusqu’en 1881.  Entre-temps, de 
plus en plus de manuscrits grecs devenaient disponibles aux érudits pour 
vérification du texte biblique.  En résultat de ces recherches, on a 
déterminé que le texte biblique est 98,33% indemne d’erreur pour le 
Nouveau Testament et 99,9% pour l’Ancien Testament.  La 
confirmation de cette conclusion a été apportée par la découverte de plus 
de 150 manuscrits (surtout de l’Ancien Testament) dans la région de la 
Mer Morte dont le fragment le plus vieux est du IV siècle avant J-C et dont 
le plus précieux est le rouleau entier d’Esaïe du II siècle avant J-C.  La 
grande partie des erreurs sont des fautes d’orthographe.  Ainsi, l’oeuvre 
du “critique textuel”  ne concerne qu’une partie infime du texte 
biblique : 0,1%.
 
H. La Bible 
aujourd’hui est un objet presque quotidien et 
disponible -- au moins en partie -- dans plus de 2 000 langues.  
Dans 
certaines langues, telles que le français et l’anglais, la Bible est 
disponible en multiples versions.  La première en français a été faite en 
1530 à partir du latin par Lefèvre d’Etaples.  La seconde a été traduite 
depuis le grec et l’hébreu par son étudiant Olivétan.  L’impression a été 
financée par le peuple vaudois pour le peuple français en 1535.  La 
traduction d’Olivétan a servi de base pour plusieurs révisions 
(toujours faites à partir des langues originales) dont les plus célèbres 
sont l’Ostervald (1744) et la Segond (1910).  Le CD “La 
Bible Online” 
contient la Bible dans de nombreuses langues différentes, plus 3 éditions 
du texte grec et 2 éditions du texte hébraïque.  La Bible en français est 
présentée en trois versions sur le CD.
 
Voici deux 
citations en conclusion :
 
1. Concernant le texte 
biblique : “Douter de l’exactitude du texte 
biblique, c’est de vouer toute la littérature de l’Antiquité à 
l’obscurité, car aucun document ancien n’est aussi bien attesté 
bibliographiquement que le Nouveau Testament.” 
 
2. Concernant l’exactitude 
des données dans les récits bibliques :  
“On peut affirmer catégoriquement qu’aucune découverte 
archéologique  n’a jamais démenti  une référence  biblique.” 
Nelson GLUEK, archéologue 
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